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Hôtel de la Pomme d'Or
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Bar sur Aube

La ville

Traversée par l'Aube, la ville est située au pied d'un éperon de la Côte des Bar, la "montagne" Sainte-Germaine où la patronne de la cité fut martyrisée par les Vandales. A l'époque celtique, la colline abritait un oppidum dont il subsiste encore fossés et remblais, à proximité de la chapelle et de la table d'orientation d'où l'on peut admirer un superbe panorama : plateaux boisés, talus viticoles, fonds alluviaux, herbagés ou cultivés.

Sous les comtes de Champagne, la ville connut renommée et prospérité avec les célèbres foires.
 
Le XIIe siècle vit aussi l'essor de l'économie monastique de l'abbaye de Clairvaux. De cet âge d'or médiéval, Bar-sur-Aube a conservé un riche patrimoine architectural et historique avec notamment la remarquable église Saint-Pierre (XIIe siècle) et sa galerie en bois, le halloy, qui servit probablement aux marchands au temps des grandes foires de Champagne.
Du château des comtes, détruit après la Ligue à la fin du XVIe siècle sur ordre d'Henri IV, subsiste le donjon (XIIe  siècle) actuel clocher de l'église Saint-Maclou.
 Depuis seize siècles il existe, à Bar-sur-Aube et dans toute la vallée, une tradition populaire, toujours transmise et reçue avec foi et respect. Excepté la fondation d’un prieuré, sous l’invocation de sainte Germaine (au XIIIe siècle), aucune charte, aucune inscription, ne font mention des causes de traditions, mais la première prière que les enfants entendent réciter à leur mère, est celle qui les place sous la protection de la bonne sainte Germaine. C’est à sa bienveillante intervention que les habitants de Bar-sur-Aube ont attribué la conservation de leurs foyers lors de l’invasion de 1814 ; et, depuis, c’est encore sainte Germaine qui a arrêté les ravages du choléra.
 
La légende de Sainte-Germaine
Or, suivant la tradition, Germaine était une fille simple et vertueuse qui s’était consacrée à Dieu, comme sainte Geneviève de Nanterre, sainte Gudulle de Flandres, sainte Adeline de Bourgogne, sainte Solange du Berri, etc. Elle avait quitté le monde pour la solitude, et vivait pieusement sur la montagne qui a conservé son nom.
 
Mais les armées d’Attila inondèrent le pays des Catalauniens, des Tricasses et des Lingons. La réputation de sainteté de Germaine parvint jusqu’au Fléau de Dieu : il voulut la voir pour tenter de la séduire ; mais elle rejeta les offres du barbare avec une sainte indignation, brava sa colère et s’enfuit toute éplorée au pied de la croix, demandant à Dieu la palme du martyre. Ses vœux furent bientôt exaucés ; Attila, humilié des mépris d’une pauvre et faible fille, lui fit trancher la tête.

Comme il n’y a guère de tradition de ce genre sans miracle à l’appui, on raconte que la sainte, ayant cassé l’amphore qui lui servait à puiser de l’eau à la fontaine qui porte encore son nom, des plaisans, pour la mystifier, lui donnèrent le conseil de se servir d’un crible. Germaine fit sa prière, alla à la fontaine, et rapporta le crible rempli d’une eau pure et transparente.

Extrait de Sainte Germaine, tragédie, improvisée à Bar-sur-Aube, le 5 avril 1838, dans une soirée publique par Monsieur Eugène de Pradel.

(Bar-sur-Aube, 1838)

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